
Découvrez l'artiste peintre
Normand Grondines
Ma façon de peindre
Je ne cherche pas le réalisme, bien que le résultat soit figuratif. Je dessine au stylo feutre. Je n’efface pas les imperfections. J'observe, quitte la pièce, et quand je reviens, si j’aime, je m’installe pour le jeu des couleurs. C’est à ce moment que j’atténue, j'accentue ou je corrige des parties pour faire apparaître l’oeuvre.
J'utilise des traits de couleurs pour souligner les contours comme le côté du visage. J'aime le rose fluo que je dépose comme une source de lumière. J'aime peindre
à l'acrylique. Je dépose plusieurs couches tout en sachant que j'en garderai des parties pour montrer le travail, la trace du temps.
Peindre est une source de plaisir pour moi. Alors, quand l'inspiration vient, je n'hésite pas à faire ce qu'il faut pour obtenir ce que je veux. L'ordinateur est parfois un fidèle collaborateur pour faire une esquisse ou des essais de couleurs, mais ce n'est pas lui qui tient le pinceau !
C'est la création qui m'intéresse. Peindre pour moi c'est parler. Donner vie à mes idées, à mes perceptions, ma vision de l'humain, du plaisir, de la fantaisie: voilà l'objectif que je me donne.


Art social figuratif
Je suis né à Rouyn-Noranda en Abitibi, ville minière. J’ai en mémoire une communauté qui vivait au rythme de la mine, principal employeur des habitants. Aux alentours, commerçants, bars, pool room, restaurants, journal, épiceries, tous dépendaient du géant.
L’aspect social, l’environnement, les gens et leur façon de s’adapter a toujours été une curiosité pour moi. J'y vois là une source de fierté et je crois que de s’intéresser à leur histoire nous rend encore plus humain.
Depuis plus de 30 ans, j’habite à Montréal, dans le quartier St-Henri, ancien lieu ouvrier où les usines ont été construites en bordure du Canal de Lachine, où la nature côtoie les grands édifices du centre-ville. Aujourd’hui les usines ont laissé place aux condos. Une seule résiste: « La Canada Malting », lieu squatté et revendiqué par des gens à faible revenu.
J’aime imaginer l’époque où les usines roulaient au maximum et que les gens sortaient au son de la sirène, assis dans l’herbe, un café à la main, pour discuter et prendre un peu de repos avant de retourner au travail ou se payer du bon temps dans les bars et bistros.